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9 septembre 2010

Consommation et prix du pain

Consommation et prix du pain ...

 

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I/ Etude de document vidéo sur ce thème

En Mars 2010 quelques journalistes ont mené l'enquête et voyons ce qu'ils ont rapporté (reportage vidéo de 4 minutes dans l'émission de France 5 "C'est notre affaire"...

 

 

 

Questions

1) Que veut dire la présentatrice quand elle évoque la « multiplicité de l’offre » ?

2) Redites d’une autre façon cette phrase de la présentatrice : « Sur ces 5 dernières années, la baguette a augmenté de 11% : plus vite que l’inflation ».
Taux d'inflation : Il mesure la hausse généralisée des prix sur une période donnée en comparant l’indice des prix à la consommation à la fin de la période à celui du début.
Indice des prix à la consommation (IPC) : instrument pour mesurer l’évolution de l’ensemble des prix à la consommation. En économie, lorsqu’on parle du niveau général des prix, c’est à cet indice que l’on se réfère. Son principe de construction est le suivant : c’est une moyenne pondérée des prix des biens les plus consommés, chaque prix étant pondéré par l’importance relative du bien dans la consommation globale.
On peut remplacer la phrase : "Sur ces 5 dernières années, la baguette a augmenté de 11% : plus vite que l’inflation " par : "Entre 2005 et 2010, le prix du pain est passé du niveau 100 au niveau 111 ; c'est plus que le niveau général des prix. L'indice du prix à la consommation a progressé du niveau 100 à moins de 111.
Autrement dit : Si le pain avait couté 100 centimes en 2005, il coûterait donc 111 centimes en 2010. Le prix du pain aurait donc été multiplié par (1+11/100)=1,11
Si le niveau général des prix avait été fixé à 100 en 2005, il aurait été multiplié par un nombre inférieur à celui de l'augmentation du pain. Exemple : augmentation de 5% : multiplication par 1,05
Adrien COUDOL et Clément DUBIEN

3) Sachant que l’indice des prix à la consommation des ménages (base 100 en 1998) est passé du niveau 110,4 en Décembre 2004, au niveau 119,3 en Décembre 2009, faites les calculs nécessaires pour illustrer avec des chiffres l’affirmation de la question précédente.
En 5 ans, l'indice des prix à la consommation des ménages est passé environ du niveau 110 au niveau 120, ce qui représente une augmentation d'à peu près 8%. Il a donc été multiplié par environ 1,08. C'est moins élevé que le coefficient multiplicateur du pain. Ce qui prouve que le pain augmente plus vite que les prix en général.
Adrien COUDOL et Clément DUBIEN

4) Pourquoi les associations de consommateurs s’intéressent-elles particulièrement à l’évolution du prix du pain ?

5) Peut-on dire que le prix du pain est lié au prix du blé ? (Dans quelle mesure oui, et dans quelle mesure ce lien est-il faible ?)

«Il y a deux ans, la hausse du prix du pain était soi-disant due à la hausse du prix des matières premières (le blé). Mais depuis 2009, le prix du blé a baissé d'un tiers tandis que celui de la baguette n'a pas baissé.» Ce qui signifie que dans la mesure où le prix du blé augmente, en tant que matière première, les boulangers sont donc obligés de le répercuter sur le prix du pain. Seulement, lorsque comme 2009, le prix du blé chute, le prix du pain lui ne baisse pas, ce qui n'est pas normal, à moins que le prix du blé ne soit pas une part importante du prix du pain.
Un document complémentaire a pu nous renseigner : La farine ne représente qu'un quart des coûts. Autrement une augmentation de 10% du prix de la farine pourrait justifier une hausse de 2,5% du prix du pain et une baisse de 10% du prix de la farine pourrait justifier une baisse de 2,5% du prix du pain... Il peut y avoir d'autres facteurs qui accentuent ou annulent l'effet lié à la farine, mais si les autres facteurs étaient stables il ne serait pas normal que l'effet-blé soit important à la hausse et nul à la baisse...
BARNIER Lauriane
BELLUS Laurène


6) Qu’est-ce qui, selon les boulangers, influence le plus les prix du pain ? Pourquoi ?
L'essentiel des coûts du pain est plutôt du côté de la masse salariale. Les salaires et charges représentent entre 45 et 50% du chiffre d'affaire. Les boulangers expliquent que c'est la hausse constante de ce coût qui explique pourquoi le prix du pain n'est pas revu à la baisse. Et puis d'autres coûts augmentent. Le loyer par exemple, et l'énergie... Ces indices ont pu augmenter de 30% en 5 ans. Ce sont des grosses augmentations par rapport aux faibles baisses de la farine qu'on a pu avoir. De plus les boulangers n'auraient soi-disant "pas vu la baisse du prix du blé chez eux." (ce que les vendeurs de farine contestent). En résumé, selon les boulangers, ce ne serait pas le prix du blé qui influencerait beaucoup  le pain mais plutôt les salaires et autres charges dont le prix ne cesse d'augmenter.
Mais la suite va montrer qu'il y a d'autres explications ...
BARNIER Lauriane
BELLUS Laurène


7) Leur explication est-elle suffisante pour expliquer l’évolution du prix du pain ? Et sinon, que faudrait-il ajouter ?

Non leur explication disant que le prix du pain augmente à cause des salaires n’est pas suffisante. Il peut dépendre aussi de la hausse des coûts de la matière première (le blé) mais ce n'est pas l'essentiel. Il y a surtout le temps passé en moyenne sur une baguette si les boulangers vendent davantage de pain "tradition" : Il faut environ  6 secondes pour une baguette normale et 18 secondes pour une baguette traditionnelle donc 3 fois plus de temps de travail pour une baguette traditionnelle. Comme il y a de nos jours une diminution de la consommation du pain, les artisans-boulangers augmentent les prix (et la qualité) pour compenser la diminution des achats...

Dans les boutiques à enseignes les adhérents payent leur farine un peu plus cher pour bénéficier de la marque et ils produisent de plus en plus de pains marketés et de pains spéciaux pour augmenter les prix vu que la qualité du pain est dite supérieure. En réalité ils cachent la baisse des coûts que permet ce système, et ce n'est pas le consommateur qui en profite...

BERAUD Alexia & ANTHOUARD Cathie 2nde 1 G : 1/A

8) D’autres explications apparaissent : Les gens demanderaient du « pain traditionnel » qui demanderait plus de travail : Est-ce le résultat d’une stratégie des offreurs ou d’une évolution des goûts des demandeurs ? Débattez et justifiez.

Le succès du pain traditionnel est plutôt dû à une évolution des goûts des demandeurs mais c'est aussi une stratégie des offreurs. Les consommateurs demandent du pain traditionnel qu'ils trouvent meilleur mais qui coûte plus cher. Certains offreurs préfèrent faire du pain ordinaire (fait en machine) car ça met moins de temps, et c'est moins cher ainsi ils peuvent gagner plus avec une partie de la clientèle. Vu que le pain augmente dans beaucoup de points de vente, une partie de la clientèle l'achète plus en grandes surfaces ou il est moins cher. C'est aussi pour ça que les boulangers sont obligés d'innover, de trouver de nouvelles recettes pour pouvoir redonner l'envie du produit à une autre partie des consommateurs. Et si ces consommateurs suivent, le pain augmente un peu ce qui est bien pour les boulangers. Il existe donc une segmentation du marché du pain avec le pain traditionnel qui est meilleur pour les uns et le pain normal (fabriqué en machine) pour les autres. Il y a le pain fabriqué par le boulanger (traditionnel) et le pain fabriqué par les machines (ordinaire). Le pain traditionnel est plus cher que le pain normal. Le prix moyen pour une baguette traditionnelle en France atteint 1euros 10 centimes en comptant tout ...

BERAUD Alexia & ANTHOUARD Cathie 2nde 1 G : 1/A


9) l’INSEE, qui mesure l’évolution des prix des produits, a-t-elle prévu de prendre en compte les évolutions de qualité des produits pour corriger l’évolution de l’indice des prix (que ce soit pour les téléviseurs ou pour les baguettes) ?
NB : Une « fiche méthode » de l’lNSEE est mise à votre disposition dans les "documents complémentaires" afin que vous en sachiez plus sur la fabrication de l’IPC (indice des prix à la consommation) …
Le fait que l’INSEE essaye de mesurer la hausse du prix de la baguette « à qualité constante » permet-il d’être certain que le budget-pain des ménages n’augmente pas plus que le chiffre qu’il publie (sur le prix de la baguette) ? Justifiez …

10) D’autres explications apparaissent : De plus en plus de baguettes seraient issues d’une production dite « markettée » et/ou avec une farine « markettée » : Comment comprenez-vous cette expression ? Pouvez-vous le dire autrement ?
La personne nous dit que ces chartes de fabrication sont en fait des gages de qualité. Cela vous rassure-t-il ou non sur le fait que la hausse du prix de la baguette corresponde bien à un « plus » pour le consommateur ? Justifiez.

Selon une définition fournie : Une production (ex : farine ou baguette) dite « marketée » est faite dans le cadre d'un accord entre un fournisseur qui s'engage avec son client sur un contrat de partenariat à long terme. Le fournisseur propose non seulement son produit mais aussi le mode d'emploi de son produit et la marque du produit fini qui va avec. Les deux partenaires admettent alors, avec l'engagement sur les approvisionnements, une charte de qualité standard qui va rendre le produit plus facile à vendre car le consommateur pourra retrouver la même marque dans beaucoup de magasins (et rester fidèle même en changeant de magasin)...
La forme juridique de tels partenariats peut être la "franchise" ou un "GIE" qui permet plus de souplesse...

 

Selon une autre source: http://pfeda.univ-lille1.fr/iaal/docs/dess1997/pain/bag_fin_rap.pdf
Les boulangers peuvent trouver différents avantages à s'associer aux G.I.E (Groupement d'Intérêt Économique) :
- Ils disposent d'une farine haut de gamme, issue de variétés spécifiques de blés et contrôlées.
- Ils profitent d'un soutien technique, financier, et publi-promotionnel, ils luttent contre les nouvelles concurrences.
- Ils s'écartent de la spirale infernale de baisse des prix.
- Ils ont le sentiment d'appartenir à une organisation solide.

 Chaque meunerie développe un partenariat avec les boulangers de sa région pour vendre la farine marketée, et chaque boulanger tente, via l'enseigne à laquelle il s'associe, de fidéliser ses clients. Notons dès à présent que les boulangers conservent dans tous les cas leur indépendance. Il n'existe formellement aucune franchise, ni royalties, ni réseaux de concessionnaires.
Tout fonctionne par persuasion mutuelle et par motivation à la réussite mais même si les meuniers ne veulent rien imposer, ils doivent définir une règle du jeu, à la fois dans une logique de qualité produit, mais aussi pour pérenniser le partenariat dans un climat de confiance mutuel. L'artisan reste maître chez lui. Quelle que soit la formule proposée et à tout moment, il peut se désolidariser et abandonner son enseigne. L'association est d'une grande souplesse et mutuellement avantageuse.

Théoriquement, il y a une concurrence entre les différentes marques de farine. Les prix devraient donc baisser.
Mais on peut voir qu'ils ne diminuent pas et vont même dans le sens contraire. On en déduit donc qu'il existe une fausse concurrence entre les producteurs de farine. Cette dernière permet donc une hausse des prix.

  Le fait qu'on nous dise que cette hausse de prix est associée à un gage de qualité ne me rassure pas. En effet, le fait qu'il n'y est pas de contrat entre les G.I.E et les artisans ne garantit pas la qualité supérieure de la farine. De plus, cette fausse concurrence déclenche une hausse des prix. On ne peut donc pas savoir si ce marketing est avantageux ou pas pour le consommateur.

On peut donc s'apercevoir que ce marketing de la farine a ses avantages mais aussi ses inconvénients: le consommateur aura peut-être un pain de meilleure qualité mais il devra en payer le prix.

 CONVERS Robin, DESCAVES Vincent et CHARLES Chloé.

 

11) On apprend généralement, en économie, que quand le prix d’un bien augmente, la demande de ce bien risque de diminuer … Alors dans quelle mesure peut-on dire que la baisse de la consommation de pain est une conséquence de l’augmentation de son prix ? (Quelle affirmation de fin de reportage semble aller plutôt dans ce sens ?). Cette explication vous paraît-elle satisfaisante ? Pourquoi ?

12) Peut-on dire aujourd’hui que le pain reste un aliment de base de la population française ?
N’y a-t-il pas, pour les produits de base, un effet particulier, (une relation spéciale entre les prix et les quantités demandées) ? Comment se nomme cet effet et comment peut-on l’expliquer ?
Si cet effet spécial n’est plus guère constaté, cela suffit-il pour dire que le pain est devenu un produit « comme les autres » ? Justifiez…

On peut dire que le pain reste un aliment de base de la population française bien que sa consommation ait diminué de 900 grammes à 160 grammes (par habitant et par jour) en 100 ans. Il reste le symbole du dernier des aliments dont on pourrait nous priver en cas de pénurie, même s'il n'est plus "vital" que pour une petite fraction de population très pauvre. D'ailleurs la consommation de pain semble aujourd'hui stabilisée et elle dépend assez peu du prix du pain.
Il exist
ait, pour les produits de base comme le pain, l'effet Giffen : plus le prix du pain augmente, plus sa consommation augmente. En effet, si le pain est plus cher, le consommateur achète moins d'autres produits et du coup dépense plus pour le pain : "Ce phénomène s'explique par le fait que la capacité d'acheter d'autres produits diminue (notamment des produits alimentaires tels que les viandes et les fruits). Les consommateurs à revenu modeste réduisent alors leurs dépenses des produits alimentaires plus nobles pour se rabattre sur la consommation des biens de première nécessité (pain, pomme de terre, etc.) et ce, malgré leur renchérissement." Ici la relation spéciale entre la demande et le prix est la suivante : la demande varie en fonction inverse des prix.
Si l'effet Giffen n'est plus observable
de nos jours, c'est d'abord parce les ménages "condamnés au pain" sont devenus rares Cela signifie-t-il que lorsque les prix augmentent, le consommateur modeste préfère acheter autre chose que du pain ? Le pain est-il devenu un produit de consommation "comme les autres" ? Pas tout à fait puisque justement la baisse puis la stabilisation de sa consommation ne s'expliquent pas par son prix...
Joannès Chambon Romain Chanut

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